L’Analyse Transactionnelle, d’après Eric Berne, comporte un ensemble de méthodes et de techniques visant à favoriser le changement et l’autonomie de la personne. La conception de l’homme qui la sous-tend est humaniste dans le sens où elle considère l’homme comme unité qui peut faire des choix à tout moment de sa vie. L’AT se veut un modèle concret du développement de la personnalité, du fonctionnement intrapsychique et de la communication. Cela s’avère d’une importance capitale pour comprendre la manière de se mettre en relation, d’apprendre, de construire un projet, d’éduquer, de se soigner, de prendre des responsabilités… Les notions de bases de l'AT, comme les Etats du Moi, Les Jeux psychologiques, le scénario de vie, la gestion des besoins et des signes de reconnaissance, le contrat ou la gestion des sentiments sont passées dans le domaine public, tant ces notions sont utilisées dans bien des domaines de la vie.
L’AT s’applique à une grande variété de réalités relevant de la thérapie, de la relation d’aide, de l’éducation, de la guidance et des organisations.
Toutes les heures de formations et de supervision reçues peuvent être comptabilisées en vue de l’obtention du titre d’Analyste Transactionnel Praticien, reconnu sur le plan international (EATA – European Association for Transactionnel Analysis)
AUGMENTER LA CONSCIENCE ÉMOTIONNELLE POUR FRANCHIR LA BARRIÈRE VERBALE : UNE 4° PORTE D’ENTRÉE ©
Dans cet article, Jeannine Gillessen s’intéresse à l’exploration des sentiments, et plus précisément, au franchissement de ce que Claude Steiner a nommé « barrière verbale », cet endroit en deçà duquel les émotions n’arrivent pas à se mettre en mots. Elle part des travaux de F. English concernant la distinction émotion/sentiment. Elle reprend la triade « pensée, sentiment, comportement » utilisée par Paul Ware pour définir trois portes à ouvrir pour accéder à l’autonomie. De manière très didactique, elle développe sa conception d’une quatrième porte, celle des sensations corporelles, puis nous montre concrètement comment « laisser parler le corps pour donner du corps à la parole ». Comment par la mise en mouvement, « apprendre à nommer les sensations et à les relier à un sentiment ou une pensée », et ainsi accéder à ce qu’elle nomme « intimité à soi-même ». Cet article intéressera praticiens, enseignants et superviseurs désireux de faciliter le travail de mentalisation de leurs accompagnés.
Editeur : Institut français d'analyse transactionnelle
« Actualités en analyse transactionnelle » 2020/1 n° 169 | pages 29 à 47 ISSN 1377-8935 Article disponible en ligne ou via